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16 TRAVAILLEUSES SEXUELLES JAMAÏCAINES PARTAGENT LEUR HISTOIRE. 

Oral Testimonies Book Cover WITH GAP LOGO 180x300Andrea Downer, Panos Caraïbes (Kingston), Novembre 23, 2010 - Les histoires proviennent des lèvres pincées autour d’une cigarette, jambes disposées de manière décontractée sur les armoiries d’une chaise, les yeux  fixés très  loin, parfois étranges comme si elles ont du mal à se rappeler des jeunes filles et des jeunes garçons qu’elles étaient une fois, avec des rêves ordinaires avant qu’elles aient été attirées  par le travail du sexe et  danseuses sous des feux lumineux.

 ”Quand ils  m’ont dit que je gagnerais de l’argent pour avoir des relations sexuelles, je me sentais très mal, parce qu’étant une jeune fille qui grandit, mes parents me parlent toujours de ces choses. Etant une personne á l’esprit ouvert ; je me suis dit «  d’accord » et je vais essayer» et la première fois que j’ai eu à le faire, c’était stressant. Mais  sachant ce que je voulais n’était autre   que de  l’argent. Je m’enfonçais  et  surmontais  les anxiétés.”

- Apple (pas son vrai nom)

Apple déclare que, tout a commencé a partir d’un avis publicitaire paru dans un journal á la recherche d’une masseuse capable de travailler dans un salon de massage.

PHOTO: La couverture d'une publication de Panos Caraïbes, "Témoignages oraux de travailleurs/euses du sexe jamaïcains", lancé par l'organisation le 24 novembre 2010 à Kingston, Jamaïque. Le document livre les expériences et les défis de 16 travailleures/euses du sexe Jamaïcains, 15 femmes et un homme. La publication est disponible au bureau de Panos Caribbean à Kingston, Jamaïque.

Apple et 15 autres travailleurs de sexe  jamaïcains  y compris un garçon  racontaient également leur récit de déception et d’exploitation, avec les risques de contracter des maladies sexuellement transmissibles et d’être victime des dommages physiques y compris le déshonneur a l’égard de Panos. Les témoignages oraux relatés ici dans cet article sont les premiers recueillis dans un livre de  48 pages dans lequel s’expriment les émotions et les conditions parfois épouvantables dans lesquelles ils sont contraints à travailler juste pour gagner leur vie, car ses activités  ne sont pas reconnues légalement à la Jamaïque.

Cinq (5) aspects clés ont été abordés : Témoignages oraux des travailleurs sexuels Jamaïcains

  • Faire ressortir les facteurs du travail du sexe
  • La Questions de genre
  • Les conditions de fonctionnement des travailleurs sexuels, y compris l’exploitation des employés, l’abus sexuel, la rémunération, la clientèle.
  • Les IST et le VIH/SIDA
  • La légalisation du travail sexuel, en particulier, les implications  de la loi actuelle Jamaïcaine qui rend ce travail illégal.

TRAFIC HUMAIN

 Une sixième question visée est celle du trafic humain à la Jamaïque. Certains travailleurs du sexe  qui ont  raconté leur récit à  Panos Caraïbes ont déclaré  qu’on leur avait dit qu’on n’allait pas leur demandé d’avoir des relations sexuelles dans le cadre de leur travail, mais une fois sur place elles ont été placées  dans des situations ou ils ont été obliges de céder aux offres sexuels. Cependant, la plupart d’entre eux ont déclaré qu’ils pratiquent le travail du sexe parce que cela leur donne la possibilité de gagner rapidement beaucoup d’argent. Mais  pour certains d’autres, l’emploi qu’ils ont rêvé tourne  rapidement au cauchemar et beaucoup d’entre eux n’ont pas pu obtenir  la rémunération qu’on leur avait promise. Ils affirment  que leur salaire, au contraire a diminué en raison de nombreux frais et pénalités réclamés par le club et le salon de massage.

 ”On ne peut pas laisser le  bâtiment sans leur autorisation. On doit marcher nu,  exécuter tout ce qu’il demande, tout ce qu’il vous dise,  et si on ne les fait pas, on vous facture. Si on souhaite acheter des tresses, des parfums ou autre chose au centre-ville, il faut supplier quelqu’un d’autre d’y aller. Si On est autorisé à sortir c’est seulement pour  une demi heure ; et si on n’est pas retourne a l’heure indiquée,  il faut toujours rester a l’intérieur. On n’est pas autorisé à parler à quelqu’un. Si votre enfant est malade, on est  interdit d’aller le voir ou se rendre chez soi. Je travaille à  Portmore ; mais, je suis de Mobay. Ma fille était malade et admise à l’hôpital et je ne suis pas autorisé à aller la chercher. Je suis forcé de terminer mes deux semaine de travail avant que je sois en congé.”- Ann

Les témoignages oraux. qui  ont été collectés sur une période de quatre ans, seront officiellement lancés le mercredi 24 novembre 2010 à l’hôtel Altamont Cour à New  Kingston, Jamaïque.

Les représentants de l’Association des travailleurs sexuels de la Jamaïque, les communautés vulnérables de la Caraïbe, le ministère de la santé (unité VIH), les corps  National spécialisés  contre la traite des personnes et le Fonds des Nations Unies de la Population (FNUAP) devront assister au lancement et  prendront la parole au nom des travailleurs du sexe a la Jamaïque et les implications de la  santé publique ainsi que l’importance du  plaidoyer pour les travailleurs du sexe et comment le problème peut être jugulé tenant compte des conséquences juridiques de l’activité.

Le livre met aussi l’accent sur les recommandations à suivre par divers organismes et intervenants afin d’adresser effectivement certaines questions mise en évidence par les travailleurs du sexe.

“Nous prévoyons que le livre va susciter le dialogue et les débats publics qui aideront à faire entendre la voix de ces femmes vulnérables et porter les décideurs à réagir », a déclaré Indi McLymont-Lafayette, directrice régional des programmes média,  Communauté et environnement à l’Institut Panos Caraïbes. “Nous espérons que les recommandations formulées dans le livre seront suivies en vue d’une amélioration dans les conditions de vie des travailleurs du sexe de la Jamaïque”

23/11/2010 – Fin